MÉDIAMONDE 2024
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Le parc de Lumphini est le rendez-vous des marcheurs du soir, des joggeurs-travailleurs qui souhaitent sortir du fog et de la pollution de la ville. C’est pour le touriste, le domaine des varans, ces énormes lézards qui nagent dans les différents points d’eau du parc. Mais cet ilot n’appartient ni aux hommes ni aux lézards ; Lumphini est le royaume des chats. Un peu partout, ils se sont divisés le territoire en carrés de pelouse. Chacun respecte son voisin. Vous pouvez les caresser mais ces chats ont depuis longtemps quitté le monde des hommes.
Lumphini
Park
Dans un temple, un homme allant au travail (il a déjà chemise et attirail) vient prier et déposer des offrandes. Son attitude est respectueuse mais n’est ni pompeuse, ni solennelle. Il vient simplement purifier son âme, méditer quelques instants et reprendre sa journée. Nous nous trompons quand nous faisons du sacré quelque chose de trop sérieux.
Le matin, une brume légère flotte sur la rivière Chao Phraya, enveloppant les toits dorés du Grand Palais. Je traverse le centre historique, Bouddha d'Émeraude, pieds incrustés de prières. Ne pas pointer ses pieds vers le Bouddha.
Centre
historique
Silom est un quartier de contraste. Le jour, les bureaux bourdonnent d'activité, les hommes d'affaires s’engouffrent dans le métro aérien longeant Sathon Road. On ne connait une ville que quand on a vécu ses heures de pointe, ces moments où l’on peut faire comme ceux et celles qui vont travailler, qui s’affairent, qui se déplacent. Le fourmillement diurne se renverse en façades clignotantes et bruyantes la nuit. Ce n’est plus le même lieu dépendant de la luminosité du ciel.
Si Lom
Chinatown est le quartier-touriste. Mais ce tourisme de masse – j’étouffe littéralement dans la foule – cache l’authenticité de la nourriture de rue. Le tumulte de Yaowarat Road ne faiblit jamais, un kaléidoscope de couleurs et de parfums qui enveloppe le quartier d’une ambiance frénétique.
Chinatown
Khao San
Road
Les néons criards éclairent la rue comme une balafre phosphorescente. J’ai l’impression d’être à Disney parce que la déambulation est tellement dirigée, comme si elle avait été pensée d’avance pour le marcheur. Il faudrait faire Khao San Road les yeux fermés.